Amazing grace

J'étais surpris lorsque je vis sur twitter que Chloé vivait chez Chuck. Ca me mettait la rage parce que je n'avais vraiment pas confiance en ce type, mais tant que Chloé avait une bonne raison. Je soupirais doucement, Brune me regardait d'un oeil bizarre

- Bah excuse moi! Mais voilà quoi, j'ai pas confiance à son bourgeois de copain.
- Moué...si tu le dis

Je soupirais avant de passer la soirée à ranger toute la maison, étonnement, une fille, et enceinte, c'est beaucoup plus bordélique que ce qu'on ne le pense. Brune me hurlait qu'elle allait le faire mais je lui hurlais de rester assise. Une ambiance de folie quoi. Le lendemain, on frappa à la porte. J'entendis des pas précipités. Je vis Brune au dessus des escalier et avant qu'elle ne les dévale je hurlais

- RESTE LA!

Elle s'était arrêtée de surprise

- Une mauvaise chute et QUIK! Plus de bébé! Alors tu ne BOUGE PAS! Ou alors tu descend doucement

J'ouvrais la porte et souris à Chloé

- Bonjour joli coeur

Enzo vint gentiment m'ouvrir. Je le regardais et remarquais Brune derrière lui. Je passais devant Enzo et partais vers elle comme une furie pour foncer dans ses bras.

- Oh Brune....

Je la regardais.

- Elle a réussi son coup cette fois, j'ai déclaré forfait. Cette p*te aura fini par me faire plier.

Lorsque j'entendais frapper à la porte, je me précipitais vers la cage d'escaliers avant qu'Enzo ne me hurle dessus. Je descendais alors calmement les escaliers et Enzo ouvrit la porte. Je haussais un sourcil lorsqu'il l'appela "Joli coeur". Il agissait vraiment bizarrement. Chloé passa à côté de lui pour me foncer dessus, je refermais mes bras autour d'elle.

- Moi aussi je suis heureux de te voir Chloé

Je fis un regard de reproches à Enzo suite à sa phrase, ce n'était pas le moment. Chloé parla alors. Je supposais qu'elle parlait de Bonnie. Je haussais les sourcils

- Oh Chloé...Viens on va s'assoir tu vas tout m'expliquer

Je le regardais, toujours aussi abattue.

- Avant je veux que tu saches que ça n'a rien à voir du tout avec ton état, ne le prend pas mal.

Elle attendait que je poursuive, ne comprenant pas bien. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'avais un truc contre les grossesses, donc j'avais préféré prendre mes précautions. Enfin je pouvais lui dire.

- Elle est enceinte. Elle est enceinte et ils vont le garder.

Je la regardais et haussais les sourcils. Ca n'avait rien avoir avec mon état. Qu'est-ce que mon état venait faire la dedans.

- Euh ok.

Elle continuait alors, en disant que Bonnie était enceinte et qu'ils allaient le garder. Je tordis ma bouche, affichant une moue embêtée.

- Je...Je ne sais pas quoi te dire Chloé... Je trouve que c'est...quand même merveilleux

Chloé me regarda en alerte, prête à hurler

- Désolée, je sais que tu ne l'aimes pas. Mais c'est son première enfant à la copine de ton père. Je sais pas si tu sais ce que ça représente. S'ils sont heureux, ...Tu as toujours dis que même si tu t'entendais pas avec Bonnie et que ton père restait ton père, tu voulais son bonheur à lui

Elle compatissais, pire elle était d'accord. Mais bien sûr, et puis elle avait qu'à leur envoyé un panier de dragées avec marqué "félicitations" tant qu'elle y était!

- QUOI?! Mais comment tu peux dire ça ?!! Ce n'est pas une grossesse innocente! C'est surement encore une nouvelle tactique pour briser notre famille pour de bon et avoir enfin mon père pour elle!!

Je continuais de crier mais Enzo me tirait par le bras, étrangement ça ne m'arrêtais pas.

- Ca n'a absolument rien de "merveilleux" Brune!!! On parle de Bonnie là! Cette pétasse qui vie chez moi depuis 5 ans! Qu'est-ce qui te prend enfin!!!

Je sentais arriver la catastrophe. Chloé commençait à hurler et brune ouvrait grand les yeux. Je tirais Chloé par le bras mais ça ne l'empêchait en rien de crier. Je soupirais avant de venir devant Chloé et l'attraper comme un sac à patate, tout ça, très rapidement afin qu'elle ne m'échappe pas. Elle hurlait plus fort mais cette fois, c'était pour ma pomme. Je montais les escaliers et nous enfermait. Pris de panique, et ne sachant pas où mettre la clé pour ne pas que Chloé ne me la vole et sorte de ma chambre, Je tirais sur mon jeans, ceinture et caleçon y compris et y glissais la clé. Un moment très désagréable, mais un endroit sur ou Chloé ne viendrait pas la reprendre

- Voilà! On est coincé ici, jusqu'à ce que tu te calmes

Enzo me pris comme un sac à patate et m'amenait vers l'étage.

- ARRETE!!!! Mais enfin Enzo!!! ENZO LACHE MOI MAINTENANT!!!!!!!

Il ne me lachait qu'après nous avoir enfermé dans sa chambre et pour s'assurer que je n'y irai pas chercher la clef il ne trouva pas meilleur idée que de la mettre dans son caleçon.

- Bravo, ça c'est vraiment malin. Et on fait quoi maintenant?

Je la regardais avec un sourire fier. Ce qu'on allait faire

- Ah bah rien

Je lui souris et m'assis sur mon lit

- Jusqu'à tant que tu te sois calmer. Deja, est-ce que tu veux qu'on en parle toi et moi?

Il me dit que c'était juste pour que je me calme. Il fallait donc que je me fasse une raison sinon j'étais coincée là , ce qui était le but de la manoeuvre en fait. Je me résignais et m'asseyais à coté de lui en soupirant.

- Il n'y a plus rien à dire, c'est trop tard pour tout.

Quelque part c'était vrai, maintenant c'était fait et en parler n'y changerait rien pour sûr.

Je la regardais en haussant un sourcil

- Alors à Brune. Tu veux bien en parler. Mais à moi non?

Je la regardais et posait une main sur sa jambe

- Chloé. Sérieusement. Je sais que Brune est notre amie. Qu'elle est ta meilleure amie et qu'elle t'as toujours suivi dans tout. Mais là...Tu lui as parlé d'un truc qui la touche indirectement.

Je soupirais avant de lui embrasser le front

- Je ne vais me mettre d'aucun côté Chloé. Parce que je sais que c'est dur pour toi. Vivre avec un seul parent ça n'a jamais été facile, Brune ne peut pas le comprendre, elle a vécu avec ses deux parents. Je sais que Bonnie et toi ce n'est pas le grand amour, mais dis-toi qu'elle n'a jamais voulu prendre la place de ta mère. Ni dans la vie de ton père, ni dans la tienne. Et donc surement pas dans la votre.

Je me rappelais alors des histoires que Chloé nous racontait. Sa marraine lui avait dit un tas de chose du passé de son père, des choses étonnante et je pouvais comprendre que Chloé n'appréciait pas Bonnie.

- Tu sais, le passé, c'est le passé. Tout ce que Bonnie a pu faire à ta mère ou à ton père, tout ce que ta marraine t"as raconté...C'est le passé. Ce sont des histoires qui ne t'appartienne pas.

Je lui caressais la joue en essayant de calmer sa colère, je savais que c'était un sujet douloureux

- Tu ne peux pas empêcher ton père d'aimer une autre femme que ta mère. Je sais que c'était il y a longtemps...Mais te souviens-tu comment était ton père avant qu'il ne rencontre, à nouveau, Bonnie?

Je le regardais, il disait ne pas prendre parti mais j'avais l'impression qu'il le prenait tout de même. Son discours fleurait le fait que j'avais sur-réagit, mais je n'étais pas d'accord. Ma réaction était justifiée et je soutenais mes idées. Je soupirais et me laissais tomber sur son lit pour m'allonger.

- Je ne saurais te dire s'il était triste ou pas à cette époque là car il ne montre pas ce qu'il ressent, mais on était heureux tous les deux....

Je le regardais.

- Bonnie et moi on ne s'est jamais entendu. et tu sais que j'ai essayé Enzo, tu le sais, même jusqu'à faire semblant de bien l'aimer pour lui faire plaisir mais... Plus maintenant. Je renonce. J'ai pas envie de me battre pour défendre des miettes de famille. Qu'il vive sa vie avec elle et son nouvel enfant mais je ne veux plus en faire partie, c'est tout.

Je la regardais tomber sur mon lit et soupirais en l'écoutant. Je m'allongeais près d'elle et la regardait dans les yeux. Je ne voulais pas qu'elle soit triste. C'était ma meilleure amie, ma Chloé. Je savais qu'elle était fragile, même si elle ressemblait à sa mère, de ce qu'elle me racontait d'elle. Je caressais son visage, tout près de ses cheveux. Elle était à bout ma pauvre Chloé.

- Et tu vas abandonner ton père?

Je la regardais avec beaucoup de peine

- Et toi-même détruire la famille que tu avais?

Son téléphone vibra, ce n'était pas un appel, plutôt un message

Code:

De: Papa
A: Chloé
Envoyé à 13:43
Reviens à la maison s'il te plait. Tu me manques, je t'aime ma chérie.

Il s'allongea à coté de moi et me caressa les cheveux tout en me questionnant. Je le regardais dans les yeux, attentive. J'étais touché qu'il s'inquiète autant pour moi. Soudain mon portable sonna, mettant en pause ce climat d'intimité mais ne le stoppant pas totalement. C'était un message de mon père, il me demandait de rentrer et me disait qu'il m'aimait et que je lui manquais. Je soupirais et supprimais le message.

- Oui.

Je regardais à nouveau Enzo, je venais de répondre à sa question. J'allais être honnête avec lui, je pouvais l'être avec lui.

- Je vais aller de l'avant et arrêter de prétendre, je suis vraiment fatiguée de tout ça. De toute façon, j'ai la sensation de l'avoir déjà perdu.

Je la regardais. J’espérais vraiment l'avoir fais changer d'avis mais j'avais échoué. Je n'aimais pas ce genre de situation. Brune avec son père, maintenant Chloé avec le sien. Je détestais voir une famille se détruire. Je la regardais dans les yeux, j'avais envie de la toucher, sans vulgarité, mais vraiment envie de lui caresser le visage ou l'embrasser sur la joue, cette sensation qui ne me quittait pas et que je n'expliquais pas. Je m'avançais avant de lui poser un baiser sur le front

- Fais ce qu'il y a de mieux pour toi

Il m'embrassait sur le front en me disant de faire ce qu'il y avait de mieux pour moi. Je lui souris et me blottit dans ses bras. J'avais envie d'être près de lui. Depuis qu'on s'était de nouveau rapprochés, je ne pouvais plus me passer d'Enzo, je ne savais pas vraiment l'expliquer mais... Je voulais être dans ses bras à ce moment là et qu'il me serre contre lui.

- Tu fais parti de ma nouvelle famille, hein?

Je la regardais et elle se blotti dans mes bras. Je l'entourais alors et la serrais du mieux que je pouvais, la plaquant presque contre mon torse pour lui montrer à quel point je tenais à elle et que j'étais là pour la soutenir. Je l'embrassais sur le haut du crâne en souriant à sa question

- Pour toujours ma Chloé

Je lui souris

- Pour toujours

Je lui souris et le regardais dans les yeux. J'étais bien lorsque j'étais près de lui. Je rapprochais machinalement et sans réfléchir mon visage du sien quand mon téléphone vibra. Je sursautais, un peu surprise avant d'ouvrir le message. C'était Chuck.
"La réunion s'est finie plus tôt, tu veux déjeuner avec moi?"
Je lui répondais "Oui, je suis chez Enzo alors juste le temps de venir et c'est bon :)"
Je regardais Enzo, nous étions tous deux collés l'un à l'autre et surement plus ou moins conscient de ce qui aurait pu se passé. J'ouvrais la bouche pour parler quand mon portable vibra à nouveau.
"Je passe te chercher, je suis là dans 5 minutes"
Je fermais message et le regardais à nouveau.

- Je... Je vais devoir y aller. Je- Je dois déjeuner avec Chuck, il va passer me chercher.

Nous ne nous étions pas encore détachés l'un de l'autre. Enzo passa la main dans ses cheveux et je me redressais doucement puis me levais avant de me diriger vers la porte et d'appuyer sur la poignée. C'était verrouillé, j'avais oublié avec ces émotions.

- Hmmm...

Je le regardais puis son pantalon. Je me sentais un peu gênée par tout ce qui venait d'arriver et savoir que j'avais besoin de la clef et surtout où elle était cachée me rendait un peu nerveuse.

Je la regardais dans le yeux lorsqu'elle approcha son visage du mien, machinalement je fis de même. Nos lèvres étaient proches quand le téléphone de Chloé vibra. Je sursautais et m'éloignais juste un peu d'elle, sans pour autant la lâcher. Elle répondait au message, signe que ce n'était pas son père cette fois. Nous nous regardions et elle voulu parler lorsque son téléphone vibra à nouveau.

Nous ne nous étions pas détaché l'un l'autre. Elle me dit qu'elle devais déjeuner avec Chuck et qu'il allait venir ici la chercher.Je passais ma main dans mes cheveux alors qu'elle se levait. La porte était toujours verrouillé et cette fois je me sentis rougir. Je me levais et senti la clé glissé. Je rougis d'autant plus.

- Elle est coincé dans le jeans attend.

Je détachais ma ceinture et retirais mon jeans pour le secouer. Ce qui fit tomber la clé. J'enfilais à nouveau mon jeans et déverrouilla la porte.

- Voila...

Il rougissait. La clef avait du glisser car elle était maintenant tombée dans son jeans. Il enlevais sa ceinture puis son jeans, je restais un instant les yeux posés sur lui avant de tourner la tête. Je me sentais très mal à l'aise par cette soudaine tension sexuelle qui régnait dans la pièce. J'avais un petit ami, j'avais un petit ami, j'avais un petit ami. Il fallait que je me le répète pour ne pas me déconcentrer. Il ouvrait la porte et on empruntait le couloir puis les escaliers pour descendre. Je pouvais voir par la fenêtre que la voiture était déjà là. Je regardais Enzo en me mordant un peu la lèvre, c'était délicat.

- Bon bas je vais...

Je ne finissais pas ma phrase.

- On se voit demain en cours de toute façon, donc à demain.

Je lui souris, encore gênée avant de déposer un baiser maladroit sur sa joue. Je faisais au revoir de la main à Brune qui nous regardait avec attention depuis le salon puis ouvrait la porte avant d'aller à la voiture et de m'engouffrer dedans.

Nous descendimes alors et la gêne se fit alors ressentir. Elle commença sa phrase mais ne la termina pas. On se verrait demain. Je hochais la tête en me frottant la nuque avec la paume de la main

- Euh ouais, à demain

Chloé me sourit et deposa un baiser sur ma joue. Je la regardais s'en aller tout en faisant un signe de la main à Brune. Je tournais la tête vers mon amie, remarquant alors qu'elle était toujours là, à me regarder avec attention.

- Me regarde pas comme ça.
- Il s'est passé quoi dans ta chambre?
- Rien.
- Il s'est passé quoi dans ta chambre Enzo?
- Mais rien je te dis
- Pas à moi

Je soupirais et remontais dans ma chambre, d'où je pu entendre un magnifique "JE TIRERAIS CETTE HISTOIRE AU CLAIR ENZO! OU JE NE M'APPELLE PAS BRUNE ALLISTAIR!"

Je déjeunais avec Chuck puis il me raccompagnait à l'appartement où j'eus bien le temps de réfléchir tout l'après midi, mais pas à mon père ou à Bonnie mais à Enzo. Je ne pouvais pas ignorer ce qui c'était passé dans cette chambre. Tout avait été si naturel pourtant, rien ne m'avait paru déplacé. Pourtant ça ne m'empêchais pas de sortir avec Chuck, de l'embrasser, de faire l'amour avec lui le soir même. Est-ce qu'on pouvait aimer deux personnes en même temps? Est-ce que j'aimais Enzo plus qu'un simple ami? J'étais perdue, mais je savais une chose : je ne voulais pas perdre Chuck et ce n'était pas de l'amitié que je ressentais pour lui.
Le lendemain j'arrivais en cours avec Chuck, ce qui fit parler pas mal de personnes qui avaient appris , je ne savais comment, que nous habitions ensemble. A la pause déjeuné, je vis enfin Enzo, il était près de son casier. J'allais vers lui.

- Hey...

Je soupirais à l'entente de Brune et m'affalais sur mon lit. Comment est-ce que c'était arrivé. Nous ne nous étions pas embrassés, mais nous avions failli le faire. Ca avait été si naturel que j'en étais perdu. N'étais-je pas censé aimé Lilly? Ma Lilly, la douce jeune fille blonde qui restait sans arrêt avec James, l'ex petit ami de Brune. D'ailleurs, Brune, qui ne cessait de répéter qu'elle le savait, que ce n'était qu'une question de temps mais qu'elle l'avait toujours su. Je soupirais une nouvelle fois, me tapant la tête contre mon oreiller.

Le lendemain, j'allais en cours, sans Brune, sans Lilly. Pas de Chloé en début de matinée, d'un côté, tant mieux. A la pause déjeuné, j'allais à mon casier chercher mon livre de géométrie lorsque j'entendis sa voix. Je me retournais

- Hey...

Je me grattais l'arrière de la tête, visiblement gêné

- Hmm..Ca va?

Il était encore visiblement gêné. Bon il n'était pas Brune et c'était souvent quelque chose qu'on se réservait mais là il fallait que je fasse quelque chose. Je regardais autour de nous si la voie était libre avant de l'entrainer dans le placard à balais.

- Désolée mais il faut vraiment qu'on parle de ce qui c'est passé hier, ça me travaille vraiment et... Il faut qu'on en parle.

Je la regardais bizarrement lorsqu'elle me chopa carrément le t-shirt et m'entrainait dans un placard à balai.

- Chloé?

Elle me dit qu'elle était vraiment désolée et qu'il fallait qu'on parle de ce qu'il s'était passé hier. Ca la travaillait.

- Oui mais...pourquoi dans un placard à balai?